POUR EN SAVOIR PLUS SUR OUSMANE SOW

Surtout n'hésitez pas à consulter le très beau site officiel d'Ousmane Sow

http://www.ousmanesow.com/mac/index.htm

 

Si vous n'en avez pas le courage, voici une brève biographie de cet immense et étonnant sculpteur.

 

 

Ousmane Sow naît à Dakar en 1935. A la mort de son père, et malgré un immense attachement à sa mère, il décide de partir pour Paris, sans un sou en poche. Il passe un diplôme d'infirmier et de kinésithérapeute, abandonnant son désir de suivre I'enseignement des Beaux-Arts.

Bien que sculptant depuis l'enfance, c'est seulement à l'âge de cinquante ans qu'il se consacre totalement à cet art, mais la kinésithérapie n'est sans doute pas étrangère au magnifique sens de l'anatomie que l'on retrouve dans son oeuvre. On ne connaît rien de sa création, jusqu'à sa première exposition, commandée par le Centre culturel français de Dakar en 1987.

 

Six ans plus tard, il expose à la Dokumenta de Kassel en Allemagne et en 1995, deux de ses sculptures, le Nouba assis et le Nouba debout clôturent I'exposition du Palazzo Grassi, à 1'occasion du centenaire de la Biennale de Venise. En 1984, inspiré par les photos de Leni Riefensthal représentant les Noubas du Sud Soudan, il commence à travailler sur les lutteurs de cette ethnie et réalise sa première série de sculptures, les Noubas. En 1988 naîtront les Masais, en 1991 les Zoulous et enfin, en 1993 les Peuls.

 

En 1991, il construit sa maison, sans architecte, comme une oeuvre à part entière. Elle symbolise 1e Sphinx et préfigure la série qu'il projette de réaliser sur les Égyptiens. C'est dans la cour de cette maison que naît La bataille de Little Big Horn qui avance parallèlement à la construction de la maison, comme deux oeuvres indissociables. Cette série de 35 pièces a été exposée à Dakar en janvier l999, en avant-première de l'exposition parisienne du Pont des Arts, où sont réunies toutes ses séries, soit 70 sculptures.

 

Ousmane Sow sculpte toujours sans modèle, inventant sa propre matière. Elle représente pour lui une oeuvre dont la création le rend presque aussi heureux que la naissance de la sculpture elle-même. En une savante alchimie, il laisse macérer pendant des années un certain nombre de produits qu'il applique ensuite sur une ossature faite de fer, de paille et de jute, laissant à la nature et au matériau sa part de liberté, ouvrant la porte à l’ imprévu. Une attitude fondamentalement artistique, mais africaine aussi.

 

Sa vie autant que son oeuvre sont aujourd'hui profondément ancrées dans son pays, il n'imagine pas pouvoir sculpter ailleurs qu'au Sénéga1. Et bien qu'il ait vécu une vingtaine d'années en France, plus rien ni personne ne pourront lui faire quitter sa terre africaine.

 

LES BERGERS PEULS

 

Les bergers Peuls, nomades qui échangent sur les marchés locaux leurs produits laitiers contre 1es récoltes des paysans parmi lesquels ils vivent, ont une peau légèrement cuivrée, des lèvres et un nez plutôt fins. I1s tuent rarement leur bétail, le réservant plutôt pour les sacrifices rituels. Les Peuls sédentaires ou citadins vivent essentiellement du commerce (produits de 1a ferme et artisanat). Les tresses, la peinture et la décoration du visage se rencontrent surtout chez les bergers qui passent pour les authentiques représentants de la culture peule. Les hommes sont souvent polygames et les différentes femmes vivent dans des maisons séparées avec leurs enfants, jusqu'au mariage de ces derniers, généralement dans 1a même tribu.

 

La population des Peuls dépasse les sept millions et se concentre principalement au Nigeria, au Mali, en Guinée, au Cameroun, au Sénégal et au Niger. Politiquement dominants dans 1a majeure partie de la vallée du Sénégal et des régions environnantes pendant presque toute la période précédant leur défaite par 1es Français à la fin du XIXè siècle, les Peuls conservent aujourd'hui encore un ascendant politique sur les autres ethnies.

 

 

 

 

 

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